2008 – Stéphanie Bouchié de Belle

Stéphanie Bouchié de Belle
Stéphanie Bouchié de Belle

La Fondation Prix Henry Dunant, en partenariat avec l’Académie de Droit International Humanitaire et de Droits Humains à Genève, a attribué le 4 avril 2008, lors de la cérémonie de remise des diplômes de la promotion 2006/2007, le Prix Henry Dunant 2008 à Madame Stéphanie Bouchié de Belle, auteur du travail académique exceptionnel intitulé «Les boucliers humains en droit international humanitaire : une analyse». La cérémonie a eu lieu à l’auditoire Jacques Freymond de l’Institut de hautes études internationales et du développement (HEID), à 18h30.

La Fondation Prix Henry Dunant décerne son prix à des personnes qui oeuvrent de façon remarquable pour l’approfondissement, le rayonnement et le renouvellement des idées ou des engagements d’Henry Dunant. Le montant du Prix s’élève à 5’000 francs.

L’Académie succède au Centre universitaire de droit international humanitaire, créé en 2002 par la Faculté de droit de l’Université de Genève et l’Institut universitaire de hautes études internationales. Elle a pour mandat de dispenser des enseignements de haut niveau académique et de mener et promouvoir des recherches scientifiques dans les domaines du droit international humanitaire ainsi que des autres branches du droit international touchant aux situations de conflits armés et d’états d’urgence.

Le Prix Henry Dunant 2008 est attribué à Madame Stéphanie Bouchié de Belle, de nationalité française. Son mémoire de diplôme porte principalement sur la question de la protection des civils dans les situations de conflits armés contemporains et en particulier sur la définition de la notion des « boucliers humains ». Elle y aborde dans un premier temps, la question de l’interdiction d’utiliser en droit international humanitaire les civils comme « boucliers humains » tout en approfondissant, dans un deuxième temps, la protection dont ils bénéficient afin que cette interdiction ne serve pas à justifier des attaques indiscriminées ou délibérées sous le faux prétexte que les victimes étaient des boucliers humains, ce qui reviendrait à ne pas les considérer comme des civils à part entière.

La lauréate a traité ce sujet sous tous ses aspects dans un mémoire très bien rédigé, structuré et qui est d’une grande qualité communicative et didactique. Les arguments sont exhaustifs, nuancés et présentés dans un langage sobre et concis. Toutes les opinions sont présentées et discutées, mais l’auteur prend également clairement position. Elle démontre une maîtrise admirable du droit international humanitaire. La problématique et les réponses apportées par Madame Bouchié de Belle participent aux avancées des idéaux d’Henry Dunant.

Par ce Prix, la Fondation Prix Henry Dunant et l’Académie souhaitent motiver la jeunesse à continuer de contribuer largement à la diffusion des règles internationales en faveur des victimes des conflits armés et des situations d’états d’urgence.

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