1995 – Gabriel Mützenberg

Gabriel Mützenberg
Gabriel Mützenberg

Né à Genève le 9 avril 1919 et décédé le 29 septembre 2002, Gabriel Mützenberg devient instituteur. La tuberculose interrompt sa carrière, en 1940, et lui impose de longs séjours aux Grisons où dont découvre le langue et la culture.

De retour à Genève, il se lance dans le journalisme et assure par exemple la « Chronique des ondes », puis une « Lettre des Grisons ». En 1973, il obtient un doctorat grâce à une thèse sur la Genève des années 1830.

Il publie de nombreux articles sur la culture rhéto-romane, l’histoire de la Réforme, le Réveil au XIXe siècle, la pédagogie. Membre actif de plusieurs sociétés savantes, il prononce de nombreuses conférences sur des sujets historiques.

Ayant épousé Denise Oberli, avec laquelle il a deux garçons, il assume avec elle la rédaction de la revue Certitudes. De 1984 à 1999, il préside la Société évangélique, celle-ci même où Henry Dunant fit son « école du dimanche », dans les années 1830.

Membre fondateur de la Société Henry Dunant en 1975, il participe dès lors et sans relâche aux activités de celle-ci. Il collabore étroitement à la préparation du Catalogue de la correspondance d’Henry Dunant. Il apporte « du nouveau sur la famille, la jeunesse, la destinée spirituelle du fondateur de la Croix-Rouge » dans un ouvrage qui fait date : Henry Dunant le prédestiné.

Collaborateur infatigable, historien exigeant vis-à-vis de ses sources comme de son style, conférencier percutant, Gabriel Mützenberg contribue avec dévouement, compétence et bénévolat (celui-ci est d’autant plus remarquable que sa situation matérielle n’est pas aisée) à l’approfondissement et au rayonnement de l’œuvre d’Henry Dunant. Notamment, il contribue à la prise de conscience que le philanthrope genevois était animé par une grande ferveur spirituelle.

C’est pourquoi il reçoit le premier Prix Henry Dunant en 1995.